Bulletin Paroissial n° 16
avril-mai juin 1999
Chers Paroissiens, Chers Visiteurs,Pâques cest le temps de la vie... A la lumière du Christ ressuscité tout homme regarde lavenir avec plus de confiance.
Cest donc cette paix dans vos curs que je vous souhaite pour cette fête de Pâques. Que le Seigneur, qui a donné un sens à notre vie, vous accorde aussi la force et le courage nécessaires pour marcher avec joie à sa suite.
le Curé
SOMMAIRE | ||
Actualités | Résurrection | 40 ans de l'église |
Conseils pastoraux | Agir contre la lèpre | Campagne CCFD |
Bilan de la mosaïque | Comptes de la paroisse | BULLETINS-ARCHIVES |
BUREAU PAROISSIAL
Pour inscrire des intentions de Messe, le Curé peut vous recevoir après chaque Messe à la sacristie.
Le Curé vous recevra également :
au presbytère à Gambsheim: les mardis de 19 h à 19 h 30 et les mercredis de 9 h à 9 h 30;
sur rendez-vous, notamment pour les préparations aux baptêmes et aux mariages.
BAPTÊMES
Ils seront célébrés en principe une fois par mois dans chacune des paroisses au cours de la Grand-Messe dominicale: le premier dimanche du mois à Kilstett et le troisième dimanche à Gambsheim. La préparation pour les parents, les parrains et les marraines se fera toujours le samedi précédant le baptême à 20 h dans la salle sous l'église à Gambsheim.
FÊTE D'ANNIVERSAIRE DES BAPTÊMES DE 1998Pour le Lundi de Pâques, jinvite très spécialement tous les enfants de Kilstett et de Gambsheim qui ont été baptisés au courant de lannée 1998, avec leurs parents, leurs parrains et marraines, les grands parents, à la Messe du 5 avril à 10 h 30 à Gambsheim. Durant cette cérémonie, où les premiers bancs leur seront réservés, les enfants obtiendront une bénédiction spéciale.
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PROFESSIONS DE FOI
Les Professions de Foi auront lieu cette année à Gambsheim le dimanche 11 avril à 10 h, et à Kilstett le dimanche 23 mai à 10 h 30.
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PREMIÈRES COMMUNIONS
La première Communion de nos enfants sera célébrée cette année à Gambsheim le jeudi de lAscension (13 mai) à 10 h, et à Kilstett le dimanche 16 mai à 10 h 30.
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CONFIRMATION
Comme prévu, la Confirmation aura lieu le samedi 29 mai 1999 à 18 h 30 à léglise de Gambsheim. Le ministre de ce sacrement sera cette fois-ci Monsieur le Chanoine René LEVRESSE, chancelier de lArchevêché.
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Course Terre dAvenir
Elle aura lieu cette année le dimanche 25 avril à Gambsheim. En empruntant les parcours pédestres et VTT vous mènerez une action de solidarité au profit des peuples du Tiers Monde. Des tracts dinformation seront disposés bientôt aux sorties des églises.
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Fête patronale à Kilstett
Avec beaucoup de joie nous allons célébrer la Fête patronale à Kilstett le 2 mai à 10 h 30.
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FÊTES PAROISSIALES
Cette année les Fêtes paroissiales auront lieu, après les Messes en plein air, à Gambsheim le 13 juin et à Kilstett le 27 juin. Nous invitons très cordialement les fidèles des deux paroisses à participer à ces deux fêtes. Ils témoigneront ainsi de l'intérêt qu'ils portent à la bonne collaboration des deux communautés paroissiales.
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40e ANNIVERSAIRE DE LÉglise de Gambsheim
Une messe daction de grâce pour le 40e anniversaire de la consécration de léglise de Gambsheim sera célébrée le dimanche 9 mai 1999 à 10 h. Elle sera présidée par le chanoine Jean-Pierre ZIRNHELD, vicaire épiscopal.
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GRAND CONCERT A GAMBSHEIM
A loccasion du 40e anniversaire de la construction de léglise, un concert exceptionnel sera donné à léglise de Gambsheim le samedi 8 mai à 20 h, conjointement par la Musique municipale et la Chorale Ste Cécile. Tout le monde y est cordialement invité.
de notre envoyé spécial à Jérusalem
Au lendemain du dernier sabbat, quelques femmes ont été les témoins d'un phénomène inexpliqué. En se rendant, tôt ce matin-là, au tombeau d'un certain Jésus de Nazareth récemment crucifié, qui se faisait appeler le "Roi des Juifs" et se disait fils de Dieu, plusieurs personnes ont connu la frayeur de leur vie: la pierre tombale, d'un poids considérable, avait été déplacée, le tombeau était vide de tout occupant... Seuls subsistaient le linceul ayant servi à envelopper le corps et le linge qui avait recouvert son visage. On se perd en conjectures sur l'événement: s'agit-il de l'acte politique clandestin d'anciens compagnons dudit Jésus? Mais dans ce cas, pourquoi Marie-Madeleine et les autres femmes, qui comptaient elles aussi parmi ses amies les plus fidèles et les plus proches, se seraient-elles rendues au tombeau avec les aromates pour y accomplir le rite funéraire? Ou bien, faut-il voir là quelque chose de plus mystérieux, voire de surnaturel? A l'heure où nous mettons sous presse, nous apprenons en effet de source digne de foi l'étonnante apparition sur les lieux de deux hommes aux vêtements éblouissants. Avant de disparaître mystérieusement, ils auraient fait cette déclaration incroyable aux femmes: « Ne cherchez plus! Il est ressuscité!». Alors, affabulation de quelques disciples perturbés par la mort de leur maître comme d'aucuns le pensent, ou... miracle? On s'interroge, d'autant que le phénomène prend de l'ampleur. Le dénommé Jésus semble en effet, depuis ce fameux matin, être apparu en de nombreux endroits: du côté du village d'Emmaüs, il a fait route avec deux anciens disciples; à Jérusalem, il a mangé avec ses amis du poisson et du miel; en Galilée, il s'est montré sur une montagne; il a aussi déjeuné avec un certain Pierre au bord du lac; il est même apparu à plus de cinq cents personnes à la fois. Que faut-il en conclure? Miracle, hallucination collective, mystification... Nous laissons aux lecteurs de notre journal le soin d'en décider.
C'est ainsi qu'aurait pu être relaté « l'événement pascal» dans la presse locale, si elle avait existé il y a environ 1970 ans. Rien d'étonnant à ce qu'il ait pu susciter interrogations, perplexité, voire incrédulité auprès de ceux et celles, nombreux, auxquels il a été rapporté. Si l'événement était survenu de nos jours, le phénomène de rejet n'aurait-il pas été total? Pensez donc, ressusciter!
Nous, chrétiens, devrions nous rappeler que le tout premier dimanche de l'histoire de l'humanité est né précisément le jour de Pâques. C'est en effet au lendemain du sabbat qu'est ressuscité le Christ; c'est pourquoi les chrétiens ont fait de ce jour le Jour du Seigneur, devenu le dimanche. Chaque semaine, nous commémorons ainsi fidèlement la résurrection du Christ. «Faire ses Pâques» tous les dimanches et non une fois par an seulement, ne serait-ce pas, au fond, la plus belle manière de sanctifier Jésus en participant, par l'Eucharistie, au grand mystère de sa résurrection? Pour autant, le dimanche entre tous les dimanches reste bien le jour de Pâques. Pendant les quarante jours du Carême, nous peinons, à la suite de Jésus, sur la voie aride qu'il a montrée. Cette marche dans le désert n'est pas seulement un temps d'épreuve et de tentation; c'est aussi l'occasion de nous débarrasser de tout notre superflu pour revenir à l'essentiel. La prière nous y aide. Et le jour de Pâques, c'est cette affirmation centrale de notre foi que nous proclamons avec nos frères orthodoxes: «Christ est vraiment ressuscité!». Mais de quelle résurrection s'agit-il? Le Nouveau Testament donne plusieurs sens à ce mot: il y a par exemple celle de Lazare, qui n'aura cependant été qu'un retour éphémère à la vie humaine. Et puis, il y a la résurrection de Jésus. Contrairement à Lazare, personne n'a ressuscité Jésus: il est ressuscité. Comment ne pas reconnaître là le signe le plus fort de la toute-puissance de Dieu dans cette créature nouvelle qui apparaît aux disciples... Tellement nouvelle même qu'ils ont peine à l'identifier! Et cette création nouvelle ne mourra plus car elle procède de la Vie même du Dieu vivant, le Vivant que nous célébrons à Pâques mais aussi chaque dimanche. Ce Vivant qui désignait Dieu dans la Bible hébraïque, c'est désormais Jésus le ressuscité. Il nous annonce notre propre résurrection au dernier jour.
NOTRE ÉGLISE A 40 ANS !Michel Thimmesch
La construction de léglise de Gambsheim date d'il y a près d'un demi-siècle. Le 29 novembre 1950, le Conseil municipal retient le principe de l'implantation d'une nouvelle église au centre de l'agglomération de GAMBSHEIM - BETTENHOFFEN. Une implantation à lépoque contestée, mais aujourdhui jugée heureuse. Les travaux démarrent le 8 août 1953. Ils s'étalent sur cinq ans pour se terminer par l'achèvement du campanile, le 10 décembre 1958. La pose de la première pierre par Mgr NEPPEL, le 9 mai 1954, fut marquée par une cérémonie solennelle en présence des personnalités dont les hautes fonctions ont rehaussé léclat de la fête. Une interruption de chantier du mois de mai 1955 à juillet 1957 retarde le déroulement normal de l'opération. Elle est due à un problème de financement. Le renforcement des fondations de l'ensemble de l'édifice et l'étanchéité des parois de la salle enterrée créent un surcoût des travaux entraînant un manque momentané de fonds.
L'architecture et le choix du concepteur
Une fois les divergences de vues entre la Commune et la Paroisse aplanies, en ce qui concerne la reconstruction du sanctuaire à Bettenhoffen ou son transfert à Gambsheim, la commune s'engage dans la concrétisation de son projet. Elle fait évaluer les dommages de guerre qu'elle peut espérer percevoir pour le sinistre de léglise, élabore le plan de financement des travaux et choisit l'homme de l'art pour l'étude et la réalisation des plans de construction.
Mais tout ne se déroule pas comme prévu. Le maire a le choix entre deux architectes, agréés par l'État pour travaux communaux, parmi ceux qui exercent dans le village depuis la fin des hostilités: l'urbaniste Fernand GURI et les architectes associés RISCI & HERVEH. Un choix qui lui échappe avec la création d'une coopérative de reconstruction des édifices religieux du Bas-Rhin. Cette dernière permet à l'Évêché d'avoir un regard sur les projets et de venir en soutien aux communes et aux paroisses concernées. La commune adhère immédiatement à cette institution qui, sans coup férir, désigne l'architecte GURI, concepteur de léglise. Et cela, sans concours et sans pluralité des projets. Cette désignation ne déplaît pas à la municipalité puisqu'en tant qu'urbaniste, cet homme de l'art avait, à la charge de l'État et en parfaite collaboration avec la commune, redessiné le village en élaborant le plan d'aménagement de Gambsheim, signé en janvier 1948.
Le coût de la construction et son financement
Les dommages de guerre évalués par les services du Ministère de la Reconstruction et de lUrbanisme (MRU) s'élèvent à 67 millions de francs. Ils sont complétés par une participation communale de cinq millions de francs pour compenser le coût de l'agrandissement de la nouvelle église par rapport à lancienne. Le crédit ainsi obtenu doit constituer l'enveloppe des dépenses à respecter par la Sté coopérative et le concepteur dans l'étude et dans la réalisation du projet. Les travaux, mis en adjudication le 9 mai 1953, sont attribués à l'entreprise ZIMMER dans la fourchette des prévisions établies, pour un montant de 46 millions de francs. Le surcoût des fondations et le prix du cuvelage de la salle sous l'église égratignent fortement le plan de financement. A la fin des travaux de cette première tranche, il ne reste plus d'argent pour la construction du clocher. Cette situation préjudiciable provoque une mise en cause de l'architecte qui se retourne contre le maire en évoquant un mauvais choix du terrain de construction. La rupture du chantier qui s'ensuit, tombe dans une période de pénurie dargent. Les banquiers de la région ne peuvent répondre à lappel de fonds dune collectivité. Leurs engagements vont essentiellement aux particuliers engagés dans la reconstitution de leurs biens. Instaurer à ce moment un impôt extraordinaire n'est pas envisageable. La commune décide alors de reporter le financement de la deuxième tranche des travaux sur les trois exercices à venir. Pour faire face à l'immédiat, elle effectue un prélèvement sur les dommages de guerre forestiers. Ensuite, elle affecte à ce programme le loyer en nature - fourniture de gravier - des établissements VIX installés sur terrain communal. Deux années après, une fois la situation financière rétablie par l'attribution d'une participation exceptionnelle du M.R.U. de 2,8 millions de francs pour les fondations spéciales, la municipalité lance l'adjudication des travaux pour la construction du clocher. L'entreprise BARBIER & KIENTZ emporte le marché pour un montant de 9.130.000.- francs.
Les travaux sont alors menés à un bon rythme pour s'achever le 10 décembre 1958. Le coût définitif du gros-uvre - comprenant aussi le revêtement du sol, le dallage de la galerie précédant la façade, les escaliers et les porches, les portes, les tribunes, le chauffage, l'électricité, les sculptures de la façade et la croix en fer forgé du faîte du clocher - atteint finalement 91.235.000,- francs (70% de dommages de guerre et 30% à la charge de la commune.)
Équipement et aménagement intérieur
Dès l'automne 1955, la paroisse prend le relais en assurant les travaux d'équipement, le contenu y compris les vitraux d'art, le beffroi et les cloches étant de son domaine. Elle adhère également à la Société Coopérative pour bénéficier de la gestion des dommages de guerre attachés au mobilier et des conseils de la Commission diocésaine d'art sacré.
Le curé MAECHLER s'investit beaucoup dans la reconstruction de l'église. Il organise des quêtes auprès de ses paroissiens pour obtenir de quoi compléter les fonds reçus de l'État. Comme représentant de la paroisse, il assiste à toutes les réunions hebdomadaires de chantier pour défendre ses idées et les intérêts de la paroisse. Pendant l'interruption des travaux du gros-uvre et la mise en place du carrelage et des parquets, il anticipe sur son programme en commandant la confection de lautel et des vitraux qui sont montés au mois de juillet 1957. La mairie avait prêté son concours pour lancer l'appel d'offres, le 4 octobre 1955, au nom de la paroisse. Les bancs, l'autel et les confessionnaux sont en place au mois de mars 1958 - pour la bénédiction des lieux. L'entrée solennelle dans la nouvelle église se fera, grâce à la persévérance du curé, le 30 mars de la même année. Les travaux de parachèvement ainsi effectués se succèderont dorénavant sans relâche. Ils dureront une année encore et les cloches sonneront pour la première fois à la communion solennelle, fin avril 1959. L'uvre atteindra son couronnement dans la consécration, le 8 mai 1959. L'investissement propre à la paroisse dans cette grande réalisation nous est inconnu.
En ce moment dallégresse générale qui, parmi les fidèles et les généreux donateurs, les responsables de la commune ou de la paroisse, peut imaginer qu'il faudra attendre encore quarante ans pour fêter l'aménagement glorieux du chur et pour admirer le merveilleux décor ornant dorénavant l'abside de notre église ?
Est-ce le hasard ou une inspiration divine qui a guidé la plume de Vital BOURGEOIS lorsqu'il a écrit, il y a quarante ans, ce mémorable descriptif intitulé « la nouvelle église » pour la plaquette de la consécration ?
Nous reprenons ici une partie de ce passage fort éloquent du texte poétique sur la beauté des vitraux, qui est plus que jamais actuel :
« L'effet sur les murs est saisissant : par temps de soleil, la couleur est projetée comme un tapis de lumière vibrante sur les surfaces grises de l'architecture, et notamment sur la paroi de labside, transformée en une symphonie de teintes claires et mouvantes, sétirant autour de l'autel selon le gré des heures qui passent. Lintérieur tout entier se trouve ainsi transformé. Les vibrations de la lumière, les reflets multiples de la couleur y réalisent à l'abri du jour ordinaire, un véritable cantique du soleil à la gloire de Celui qui, transfiguré ou ressuscité, voulut révéler aux regards des hommes son visage ardent comme lastre, sa robe pure comme la neige ... »
René Hansen
Les Conseils pastoraux : un élan missionnaire
Depuis le Concile Vatican II, l'Église a peu à peu intégré dans son fonctionnement la notion de coresponsabilité entre ministres ordonnés et laïcs, que ce soit au niveau de décisions locales ou plus générales, que ce soit au niveau spirituel ou pratique. Aujourd'hui, au sein d'une paroisse, le curé n'est plus seul à prendre les décisions; il en est de même de l'évêque dans son diocèse. La vie de l'Église locale se construit désormais ensemble et les responsabilités sont partagées entre prêtres et laïcs engagés.
Dans notre diocèse, il existe plusieurs conseils, à divers niveaux, chargés d'aider l'archevêque et les prêtres dans la gestion humaine, spirituelle et matérielle du diocèse.
Avant d'examiner la mission de chaque conseil, il paraît intéressant de définir la topographie du diocèse de Strasbourg. L'Alsace compte actuellement 767 paroisses catholiques regroupées en 65 doyennés eux-mêmes répartis en 14 zones pastorales (équivalents des arrondissements de l'administration territoriale). Les doyennés sont constitués en tenant compte des critères socio-économiques de la population. Parmi les quelque 600 prêtres en activité aujourd'hui (dont 520 environ administrent les paroisses), 300 sont âgés de plus de 65 ans, et on assiste à un départ de 30 prêtres en moyenne chaque année.
Face à cette réalité, les chrétiens d'Alsace ont pris conscience de leur propre vocation et ont accepté la part de responsabilité qui leur revient en tant que baptisés.
Certes, la coresponsabilité n'est ni un but en soi, ni une simple réponse au manque de prêtres dans le diocèse. Bien davantage, dans la société actuelle, les chrétiens actifs sont de plus en plus conscients que la vie et la mission de l'Église sont l'affaire de tous les baptisés.
Depuis une dizaine d'années, nous constatons donc la multiplication des lieux où se vit la coresponsabilité : les conseils pastoraux, les services et mouvements d'Église. L'Église avance résolument dans un esprit de démarche participative. Elle est comparable à un navire qui est passé d'une étape où le seul capitaine à bord était le prêtre, au stade actuel où elle doit pouvoir déployer toute sa voilure.
Parmi la panoplie de conseils qui existent dans le diocèse, distinguons tout d'abord le Conseil Épiscopal. Composée des collaborateurs directs et habituels de l'archevêque et de son auxiliaire, cette instance est le lieu où se prennent toutes les décisions relatives au bon fonctionnement général du diocèse.
Le Conseil Diocésain Pastoral (CDP) est en réalité la principale forme de collaboration et de dialogue entre le clergé et les laïcs sur le plan diocésain. Il est présidé de droit par l'archevêque et est composé de personnes déléguées par les autres conseils et les services diocésains, ainsi que de délégués des zones pastorales. Il est nécessairement dissout lors du départ de l'archevêque. Dans notre diocèse, un premier conseil de ce type a été créé par Mgr Brand en 1992 et a uvré jusqu'en 1997. Actuellement, le 2e Conseil Diocésain Pastoral mis en place en octobre 1998 par Mgr Doré compte 66 membres dont 53 laïcs.
Le Conseil Pastoral de Secteur est la déclinaison logique du Conseil Diocésain Pastoral au niveau du doyenné. A l'image du CDP, il constitué de représentants des diverses paroisses et des mouvements en place dans le doyenné tels que les scouts, les instances caritatives ou encore les chorales. Placé sous la présidence du curé doyen et bénéficiant de l'appui du vicaire épiscopal, ce conseil a pour mission de participer à l'élaboration des décisions pastorales pour le doyenné.
Enfin, le Conseil Pastoral Paroissial constitue l'instance de réflexion et de concertation entre le prêtre et les laïcs au sein de la paroisse. Parmi les quelque 170 conseils pastoraux paroissiaux fonctionnant en Alsace, citons celui de Gambsheim. Il est subdivisé en trois commissions qui uvrent respectivement dans le domaine de la liturgie, de l'évangélisation et de l'apostolat des laïcs, et ce, dans le cadre d'un projet pastoral paroissial annuel défini par rapport à la réalité de la vie des gens d'une part, et par rapport à la mission globale de l'Église d'autre part.
Ce bref aperçu des diverses structures au service de la pastorale ne saurait constituer un inventaire exhaustif des nombreux conseils en place dans notre diocèse. Il n'a d'autre but que de sensibiliser nos contemporains à la dynamique pastorale en vigueur au sein de l'Église d'aujourd'hui.
Jacky WENGER
AGISSONS ENSEMBLE CONTRE LA LÈPRE
Dans le livre de la sagesse malgache, nombreux sont les proverbes concernant la lèpre. Il y en a un qui ma tout particulièrement marqué et qui m'a amené à m'intéresser à cette terrible maladie. Ce proverbe dit ceci :
"Ny boka indray no mahanta : velona, tsy iray trano ; maty tsy iray fasana" qui veut dire : « Que les lépreux sont donc malheureux: vivants ils ne partagent pas la maison (de la famille): morts, ils ne partagent pas le tombeau ».
Je viens de passer deux années dans le centre de santé de Tsarahonenana ce qui se traduit par - "là où il fait bon vivre" - et j'ai pu constater que la lèpre pouvait encore aboutir à l'exclusion et au rejet. Or, les traitements sont extrêmement efficaces lorsqu'ils sont commencés de façon précoce.
L'île rouge compte 12 millions d'habitants, et il apparaît un nouveau cas de lèpre toutes les 40 minutes. Il est important de venir en aide tout d'abord par les soins et le traitement, mais ensuite de pouvoir assurer leur réinsertion sociale.
C'est la raison pour laquelle jécris ce texte au Bulletin paroissial. Deux projets sont en cours actuellement. A Tsarahonenana tout d'abord, l'école va être agrandie pour permettre la scolarisation des enfants lépreux ou enfants de parents lépreux, et enfin une grande salle servira à l'alphabétisation des adultes et à des cours de couture pour les femmes. L'autre projet se situe à Bealanana chez sur Damien (enfant de Kilstett) qui s'occupe d'une toute nouvelle école technique pour permettre la réinsertion des malades après leur guérison.
Raoul Follereau disait très justement qu'il fallait obtenir que les malades de la lèpre soient soignés comme tous les autres malades et guérir les bien portants de la peur absurde et parfois criminelle qu'ils ont de cette maladie et de ceux qui en sont atteints.
La Chorale Ste Cécile de Kilstett organise tous les ans un concert dont une partie de la recette est destinée aux lépreux de Madagascar.
Pour tous ces malades que vous avez déjà, grâce à votre générosité, pu aider je ne peux que vous dire : misoatra betsaka : merci beaucoup.
Christophe HOMMEL*
* Lauteur du texte, lui même enfant de Kilstett et médecin spécialisé des maladies tropicales (comme la lèpre) , nous relate les méfaits de cette terrible maladie.
Jean-Paul II nous rappelle sans cesse ces réalités tragiques. Il nous adresse en même temps cette interpellation : "peut-on laisser les choses comme elles sont et se résigner à l'impuissance ?"
En cette année de préparation du Jubilé de lan 2000, le Christ nous invite à formuler la seule réponse conforme aux exigences de l'Évangile : NON !
Un Jubilé est à la fois un temps de repentir et de réparation des injustices. En vue de cette célébration, Jean-Paul II écrit : "les chrétiens devront se faire la voix de tous les pauvres dans le monde, proposant que le Jubilé soit un moment favorable pour penser à une réduction importante, sinon un effacement total, de la dette internationale qui pèse sur le destin de nombreuses nations."
Le C.C.F.D. veut s'engager auprès de ses partenaires pour les soutenir dans cette démarche de remise de la dette. Si nous voulons bâtir des sociétés plus justes et en paix, nous sommes conduits à regarder le problème de la dette et de la juste répartition des richesses.
Le C.C.F.D. a été créé voici 38 ans sous l'impulsion du Pape Jean XXIII. Relayant l'appel de la F.A.O., son objectif est d'aider nos frères qui, dans le tiers-monde, refusent d'accepter le double fléau de la misère et du sous-développement.
Là-bas, sur tous les continents, des hommes et des femmes mettent leur énergie, leur imagination, leur courage, au service de l'avenir qu'ils souhaitent bâtir pour eux-mêmes et pour leurs enfants.
Le C.C.F.D les aide, les soutient, et leur donne les moyens de réaliser concrètement leurs projets de développement.
Oui, aujourd'hui, il est possible de faire reculer la misère, les injustices et la faim.
Nous pouvons soutenir les actions du C.C.F.D. en faisant un don le dimanche des Rameaux, 28 mars 1999.
Des enveloppes seront à votre disposition au fond de l'église.
Au nom de tous les pauvres dont vous partagez les épreuves, mais avant tout le courage et l'espérance, nous vous adressons un chaleureux MERCI !
Pour l'équipe locale CCFD
Norbert BARTHEL
CCFD : Comité Catholique Contre la Faim et pour le Développement
10, rue Charles Gerhart; 67000 STRASBOURG
Bilan financier de la mosaïque du Christ Ressuscité
Ce nest pas sans une certaine appréhension que le Conseil de Fabrique de Gambsheim a décidé le 11.12.1996 de faire réaliser le projet de mosaïque présenté par lartiste Gérard BRAND dObernai pour lequel un grand nombre de paroissiens avaient exprimé leur préférence. Mais limportance de la somme à payer qui représentait léquivalent de plus de 5 ans de quêtes ordinaires, pouvait donner à réfléchir.
Nous sommes désormais en mesure de vous préciser le montant exact des dépenses qui sélèvent à 469.300,- F dont 316.500,- F pour lartiste et le reste pour les travaux annexes, essentiellement le réaménagement et la mise en conformité de linstallation électrique pour léclairage du chur de léglise et de la mosaïque, réalisés sous légide de la commune et avec laide précieuse de services de la Mairie.
Nous avons également le plaisir de pouvoir vous annoncer aujourdhui que la souscription ouverte pour financer cette opération a permis de couvrir, à quelque milliers de francs près, la totalité des frais engagés. De ce fait, la souscription pourra être arrêtée prochainement et le compte spécial clôturé.
Il nous reste à exprimer notre profonde gratitude aux 352 foyers donateurs de Gambsheim et dailleurs, ainsi quà lartiste et à toutes les personnes qui se sont plus spécialement investies pour que cette uvre voie le jour.
Notre satisfaction est grande de savoir que la mosaïque est très appréciée de lécrasante majorité de nos paroissiens ainsi que des personnalités venues pour la voir, parmi elles les responsables de la liturgie de tous les diocèses de lEst de la France, ainsi que notre Archevêque émérite Mgr Charles BRAND qui, lors dun office célébré dans notre église, a qualifié la mosaïque de « magnifique ».
Xavier PAULUS - Président du Conseil de Fabrique
Remarque: le graphique ci-après, montrant le nombre de dons effectués, permet dillustrer lextraordinaire effort fait par les paroissiens en faveur de cette réalisation (abstraction faite des 13 dons effectués par les sponsors entreprises et associations, dun montant de 85.500,- FF, soit 18% de la somme totale).
Les comptes de lannée 1998 se soldent par un léger excédent de 4.431,15 F, si on tient compte de la provision constituée pour la réalisation de divers travaux, déjà programmés pour lannée 1998 et qui ont été repoussés en attendant lavis de la Commission Départementale de Sécurité.
Parmi les chiffres les plus significatifs on peut citer sagissant des recettes :
![]() | Quêtes ordinaires : 79.600 F (contre 85.031 F en 1997), |
![]() | Quêtes particulières : 57.600 F (contre 53.259 F en 1997), |
Concernant les dépenses :
![]() | Chauffage et électricité : 37.273 F (contre 33.287 F en 1997), |
![]() | Entretien et fournitures : 62.535 F (contre 84.088 F en 1997). |
A noter également le montant des quêtes spéciales reversé à lArchevêché ou à dautres organismes (comme par ex. le CCFD, etc. ) : 33.438 F.
A cette somme sajoute leffort fait par la Paroisse en soutien des missions : 24.460 F dont 13.000 F du Club du 3e Âge Paroissial. Merci pour votre générosité.
Xavier PAULUS Président du Conseil de Fabrique